LES BIAIS SOCIO-COGNITIFS
Les biais socio-cognitifs sont des distorsions automatiques ou des inclinaisons dans le traitement de l'information sociale qui peuvent affecter le jugement, la prise de décision et les interactions humaines. Ces biais émergent en partie à cause de nos limitations cognitives, notamment notre capacité de mémoire et notre capacité à traiter les informations de manière rationnelle et exhaustive, qui ne sont pas infinies. La nécessité d'économiser des ressources cognitives nous pousse donc à utiliser des raccourcis, ou heuristiques, qui peuvent conduire à des erreurs systématiques.
Connaître les biais socio-cognitifs est crucial pour plusieurs raisons. Premièrement, cela peut aider à améliorer l'objectivité et la qualité du jugement et de la prise de décision en permettant aux individus de reconnaître et de corriger ces distorsions. Deuxièmement, une meilleure compréhension des biais peut favoriser des interactions sociales plus justes et moins discriminatoires en nous rendant conscients des préjugés subtils qui peuvent influencer notre comportement envers les autres. Troisièmement, la sensibilisation à ces biais peut encourager une plus grande humilité épistémique, nous incitant à remettre en question nos propres convictions et à être ouverts aux perspectives des autres.
Dans le contexte de l'école et de la vie personnelle, reconnaître l'impact de ces biais et s'efforcer de les atténuer peut conduire à des décisions plus justes et plus équitables.
COMPILATION - Fiches pédagogiques
EXERCICES PAR NIVEAU
SECONDAIRE 4
SECONDAIRE 5
SECONDAIRE 1
SECONDAIRE 2
PROJET : défi de la perspective opposée (À venir automne 2024)
Pour aller plus loin...
- Sites WEB
- Clips sur les BSC
- D'autres BSC
- Outils de référence
Liste des 4 biais sociocognitifs à travailler au premier cycle
Biais de confirmation
Tendance du cerveau à favoriser les informations qui confirment nos croyances préexistantes et à ignorer ou minimiser celles qui les contredisent. C'est accorder davantage d'importance non pas aux informations qui sont «bien», mais plutôt à celles qui nous font du bien et qui nous réconfortent.
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Effet de répétition
Tendance cognitive où la répétition d’une information augmente sa probabilité d’être perçue comme vraie, indépendamment de sa véracité. En d’autres termes, plus une information est répétée, plus elle semble crédible.
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Biais d'ancrage
Tendance à se fier trop fortement à la première information (l’ancre) que l'on reçoit quand vient le temps de prendre des décisions. Même si de nouvelles informations sont présentées par la suite, cette première information continue d’influencer de manière disproportionnée nos jugements et nos décisions.
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Effet de halo
Tendance à être influencé par une caractéristique d'une personne (ou institution) populaire ou socialement reconnue. En d’autres termes, la réputation d'une personne ou d'une institution dans un domaine particulier peut teinter notre jugement sur d’autres aspects, souvent sans lien logique.
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Liste des 3 biais sociocognitifs ajoutés au deuxième cycle
Biais de désirabilité sociale
Tendance cognitive qui pousse les individus à présenter une image d'eux-mêmes qui soit socialement acceptable ou valorisée par les autres. Cela peut se manifester par une exagération de traits positifs, une minimisation de défauts, ou même des mensonges pour se conformer aux attentes perçues du groupe social environnant. En essence, c'est un biais qui détourne la vérité pour des gains sociaux.
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Biais d'essentialisme
Tendance cognitive à croire que certaines catégories, telles que les groupes sociaux, les espèces ou les objets, ont une «essence» sous-jacente qui les définit de manière fondamentale et immuable. Cette essence est perçue comme étant à l’origine des caractéristiques observables et des comportements associés à ces catégories.
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Biais d'omission
Biais cognitif où les individus jugent les actions nuisibles comme étant plus répréhensibles que les inactions nuisibles, même si l’inaction entraîne des conséquences similaires ou pires. Ce biais se manifeste souvent dans la prise de décision et l’évaluation morale, où ne rien faire est perçu comme moins grave que prendre une action qui entraîne des conséquences négatives.
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